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VIP-Blog de demon
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  • Créé le : 21/06/2006 15:37
    Modifié : 10/06/2008 17:53

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    Lost : les disparus

    22/08/2006 11:54

    Lost : les disparus


    LOST, c'est la série évènement de l'année 2005. Aujourd'hui, c'est la saison 2 que nous sommes nombreux à regarder le samedi sur TF1 à 20h50.
    Revenons sur ce succès.

    Entre la première saison qui misait sur la frustration et l'angoisse du néant, la seconde de la série Lost, plus rythmée, joue la carte des rebondissements en pagaille. Dans les deux cas, les surprises surabondent. Retour sur les trois premiers épisodes d'une seconde saison qui s'annonce torride. Risque de spoilers.

    FLASHBACK

    Constatons l'ampleur du phénomène : Lost, les disparus, s'impose comme un succès mondial. La série est ou a été diffusée dans plus de 70 pays à travers le monde. L'ampleur est telle qu'il a récemment été question qu'elle passe de la lucarne au grand écran. Cette saison introductive recèle des éléments obscurs qui donnent envie d'en savoir plus. Tout semble avoir été écrit dans le but de tromper les attentes. Cela fonctionne parfois au détriment de la progression dramatique. Avec le recul, et cette réflexion se fait uniquement lorsque l'on achève la première saison, les scénaristes ont parsemé beaucoup de faux indices (l'importance du rationnel et donc des chiffres). Tous les personnages sont étrangement complémentaires et possèdent une part d'ombre qui les hante durablement. Ils ont tous quelque chose à se reprocher. Les flash-back habilement exploités permettent d'en savoir plus sur certaines personnalités sans pour autant que l'on soit capables d'en déceler la nature (souvenirs ou projections fantasmées ?). L'invraisemblance de certaines ficelles (femme enceinte indemne, homme miraculé…) confère à la narration une dimension fantastique qui suscite au mieux le trouble.
    Il y a des mystères qui restent inexpliqués (que sont devenus les autres passagers de l'avion ? Pourquoi cette insistance sur certains personnages lors des flashbacks ?), mais auxquels chacun est libre de donner sa propre version. Le but affiché de la série est la quête de la vérité, celle des personnages mais également du spectateur. On peut prendre Lost comme un vaste purgatoire qui sert à décliner une rengaine Sartrienne sur l'enfer. Les personnages peuvent être considérés à la frontière de la vie et de la mort, puisqu'ils doivent apprendre à s'acclimater au lieu et aux "autres". Seuls ceux qui ont expié leurs péchés et apprennent à être moins égoïstes bénéficient d'un traitement plus favorable. Toutes les hypothèses sont envisageables, même les plus insensées. Le dernier épisode de la première saison a débouché sur un cliffhanger plutôt audacieux qui symbolise une menace externe ou interne (comment traduire le dernier plan de la première saison ?). Symboliquement, le fait que la caméra descende dans un trou noir signifie que les étapes prochaines seront marquées par un pessimisme assuré. A force de maintenir le mystère, de manière souvent artificielle, la série, à mi-chemin entre le fantastique et le mélo, dilue l'action aléatoirement.


    lost


    lost


    L'inspiration de la série vient du jeu Survivor dans lequel des quidams, propulsés stars, doivent survivre dans un environnement hostile. Mais l'ambition semble plus noble. En fait, on peut se demander si la réelle inspiration de ce soap horrifique ne vient pas du cinéma avec en influence majeure celle de Tarkovski et de Solaris auquel on pense beaucoup (est-ce que tout cela ne serait pas une projection mentale ?) voire de la littérature, notamment Philip K.Dick et son terrible Au bout du labyrinthe avec les mêmes motifs (les personnages qui se paument sur une planète bizarre où des événements inexpliqués se produisent). A la fin du roman, on découvre que la vie des protagonistes errants sur l'île n'était en fait que le fruit d'une simulation informatique. Les créateurs en ont probablement pris le sens parabolique pour en tirer un divertissement plus calibré et rythmé. En filigrane, il se dégage une réflexion sur le lien affectif entre le spectateur et une série télévisée puisqu'on plaque nos angoisses et nos obsessions sur celles des personnages. En profondeur, il reste des résonances sur le mythe de l'île hantée et de la perte de soi dans un monde nu, sans repères.

      LES TROIS PREMIERS EPISODES DE LA SAISON 2

    La fin de la première saison laissait présager le pire pour nos protagonistes à l'avenir très incertain. Dans le dernier épisode, dans lequel quelques indices et des éléments de réponse étaient partiellement divulgués, une partie de l'équipe, partie sur un radeau pour chercher de l'aide, tombent malencontreusement sur d'étranges individus qu'on serait tenté d'apparenter aux "Autres" qui kidnappent Walt, l'enfant du groupe (âme pure qui n'a pas péché et qui a droit à la rédemption ou une quelconque élevation spirituelle ?). Les "Autres" pouvant être les gardiens de l'enfer comme des pirates. On peut prendre leur signification comme on le désire, au sens le plus littéral ou métaphorique. En tous les cas, c'est le plus beau unhappy-end qu'une série télé nous ait offerts depuis belle lurette. Une audace qui peut également être perçue comme une opportunité pour relancer la machine, d'autant plus rentable qu'elle s'exporte et fonctionne extraordinairement bien.
    Pendant ce temps, Locke, Kate et les autres sont sur le point de découvrir le secret du bunker secret. Au gré d'un montage parallèle très stressant, le dénouement s'impose accessoirement comme un modèle de frustration. A l'aune d'une première saison... frustrante qui provoquait des questions en ne laissant sciemment aucune réponse. La bonne nouvelle de la seconde saison réside précisément dans cette attente : si la première faisait office de longue bande-annonce (prometteuse), la seconde entre dans le vif du sujet avec un premier plan miraculeux digne de David Fincher: un homme écoute de la zizique dans l'insouciance générale. On a l'impression que l'on va assister à un flash-back pesamment explicatif ou alors une parenthèse qui sert à aérer le récit. Anormalement placé en début d'épisode toutefois. Puis, dans un élan troublant, la caméra remonte, remonte... jusqu'à laisser voir le visage blême et inquiet de Locke. Deux mondes qui se rejoignent de manière étrangement grotesque. Comme si la série faisait soudainement swinguer l'absurdité de l'existence.

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    Les (bonnes) surprises ne s'arrêtent pas en si bon chemin. Très maîtrisé et très alerte (il passe comme lettre à la poste en ayant le bon goût de livrer son lot d'informations), le premier épisode possède un don certain pour surprendre, notamment avec un retournement de situation final stupéfiant qui lie, de manière étrange et intrinsèque, un flash-back avec la réalité. Lost serait donc un yggdrasil temporel, un retour vers le futur ou d'étranges réminiscences qui s'agitent dans un univers mental ? Le rapport au temps est confirmé par le second épisode de la seconde saison qui explique d'un point de vue différent ce qui s'est passé entre Locke et Desmond avant que Jack n'arrive. Le message de cette série est résumé : ne passons pas à côté des signes. Tout a son importance, même les détails a priori bénins.

    Un nouveau personnage fait donc son entrée, de manière fracassante. Il s'appelle Desmond. D'après les quelques phrases qu'il échange avec Jack, on comprend qu'il était lui aussi médecin et qu'aujourd'hui, il désire faire une course autour du monde. Ce qui de manière textuelle justifierait sa présence sur l'île parmi les rescapés. Seulement voilà, le hasard est trop gros pour convaincre : tous ses mots, ses attitudes, ses gestes, ses regards, trahissent l'ambiguïté et sèment le doute chez les personnages (et le spectateur). Pourquoi balance-t-il à Jack qu'il a l'impression que le diable le poursuit ? Pourquoi Desmond parle-t-il de miracle ? Pourquoi lui dit-il avant de le quitter qu'ils se reverront dans une autre vie ? Le gros problème, c'est que les ficelles sont tellement tentantes qu'on aurait presque tort de s'y fier. De manière isolée, la scène fait comprendre que Desmond est un ange venu apporter soutien et réconfort à Jack. Mais son sourire permanent affiché sur son visage l'apparente au diable.
    Sa présence est cruciale pour les épisodes à venir puisque les indices pullulent, de manière parfois outrancière, dans son antre. Autrement, comment prendre, dans le troisième épisode de la seconde saison, la référence très appuyée au Tour d'écrou, une nouvelle fantastique d'Henry James ("tu trouveras le film derrière Le Tour d'écrou"), souvent baptisée comme l'énorme toile d'araignée tendue dans la chambre de l'inconscience. C'est l'histoire de l'innocence de deux petits enfants portant un secret et la perversité du prêcheur-chasseur autour desquels, complices pour le meilleur ou pour le pire, circulent et s'agitent dans un climat onirique des personnages caractérisés et bien vivants. Le livre a inspiré des films tels que Les Innocents de Jack Clayton et surtout Les autres, d'Alejandro Amenabar, deux grands opus qui aimaient à promener leurs personnages dans les limbes entre la vie et la mort, en panne d'eux-mêmes, en proie à des tourments métaphysiques. La référence n'est pas anodine et plaide (définitivement ?) pour l'hypothèse d'un purgatoire avec des gens qui attendent désespérément leur heure. D'autant qu'au final tous les personnages tournent en rond (les "autres", présentés de manière Romeroienne à la fin du second volet, vision marquante et terrifiante, ne sont pas les "autres" mais des autres comme nous-autres) et continuent de vivre leur cauchemar éveillé.

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    Mais au-delà du mystère de l'île et de ses secrets, la véritable dramaturgie s'article autour de personnages qui regrettent une vie antérieure alors qu'en réalité elle ne valait rien. Tous les personnages ressemblent à des zombies égoïstes préoccupés par leurs misères alors qu'ils sont englués dans le chagrin et la solitude. Tristes effets pervers des vicissitudes, mais le constat est imparable : la solitude qu'ils ressentent sur l'île est la même que celle qu'ils ressentaient dans le monde dit social. Faut-il voir une réflexion sur le primitivisme ? N'exagérons rien. Mais l'intelligente utilisation des flash-back, étonnamment tristes même lorsque l'action ne l'est pas forcément, rappelle à quel point ces gens ont tous, malgré les apparences, ce même point commun : le mal-être social, l'anonymat, la non-reconnaissance des membres de leurs familles ou de leurs pairs. Est-ce que loin du monde social, l'homme peut se reconstruire ?

    L'autre grande révélation de cette nouvelle saison reste sans conteste la résolution de l'énigme des chiffres. Et hélas, c'est une réponse évasive qui débouche sur un effet paradoxal : le numéro serait le code pour sauver le monde mais en même temps, on ne sait pas ce qui se passe si on ne l'entre pas dans l'étrange ordinateur de Desmond. Si ça se trouve, il suffit d'appuyer sur le bouton de la machine pour arrêter une expérience collective (ne pas oublier K. Dick et Au bout du labyrinthe). Allons-y gaiement aux rayons des hypothèses puisque question coups de théâtre culpardessustêtants, la série bat des records.
    Mais le problème paradoxal de ces premiers épisodes, d'assez bonne facture parce qu'on les reluque sans déplaisir, réside dans la volonté d'explicitation qui s'exprime au détriment de la cohérence narrative. On a l'impression que les éclaircissements débouchent sur d'autres pistes et d'autres indices alors qu'en réalité, les scénaristes ne font qu'ensevelir la réalité pour maintenir le suspens et générer de nouveaux enjeux dramatiques. Ainsi, l'apparition dans le troisième épisode de la seconde partie de l'avion sert plus à amener de nouveaux personnages dont celui incarné par Michelle Rodriguez. En corrélat, il permet de donner deux visions du même événement. Une phrase en particulier sous-tend le cannibalisme.

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    Pendant ce temps, les membres du radeau dont le sort n'est explicité qu'à partir du second épisode se posent là. Alors que les créateurs ont cru bon d'instiller un suspens parano autour de perte de sang et de requins potentiels (il faut confesser que l'effet post-Spielberg est toujours aussi efficace), les personnages sont soudainement confrontés aux dits "Autres". Mais les autres ne sont pas nécessairement ceux que l'on croie comme le démontre l'apparition de Michelle Rodriguez qui fait mine d'être emprisonnée avec les rescapés pour mieux les berner. C'est là aussi un tour d'illusionniste comme la série aime à nous en faire. Une manipulation presque roublarde qui en dépit d'effets post-Shyamalanesques pouvant légitimement laisser perplexe joue très habilement avec nos nerfs. La suite de ce labyrinthe méandreux, bientôt...






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